Espérer en temps de pandémie
La crise sanitaire
a engendré de nombreux bouleversements dans la vie politique, économique et
sociale. De ces bouleversements par nature imprévisibles, des initiatives
nouvelles ont germé. N'est-ce pas l'occasion de nous en saisir pour voir celles
qui sont porteuses de transformation durable ?
L’ACI
du Val d’Oise, dont l’équipe de Bouffémont, a tenu le 5 Décembre 2020 un
échange sur ce thème en visioconférence.
• Dans l’éducation, des prises de conscience porteuses d’avenir
Plusieurs enseignants en école primaire ont témoigné de
leurs initiatives pour continuer à dispenser les apprentissages à leurs
élèves, à distance : exercices et jeux éducatifs en ligne,
accompagnements individuels. Parfois avec les moyens du bord. Côté
positif, les liens avec les élèves et leurs parents se sont renforcés.
Ces derniers ont mesuré les compétences des enseignants.
Mais l’école est aussi un lieu de socialisation
indispensable aux enfants.
• Dans l’entreprise le télétravail en mixité avec le présentiel
Ginette : « L’entreprise a fait un sondage auprès des collaborateurs : volonté générale de panacher avec deux jours sur site. Les réunions téléphoniques imposées nous ont rapproché car on discutait de tout et du quotidien.
Au plan national, une négociation avec les organisations syndicales a abouti à un accord le 30 novembre 2020 pour encadrer le télétravail. Il laisse beaucoup de place aux discussions dans les entreprises.
• Dans le monde de la santé, l’angoisse, une grande
solidarité et un besoin de spiritualité
L’expérience vécue lors du premier
confinement a permis de mieux répondre en Octobre. :
Jeanne, une psychologue clinicienne a témoigné « Ma pratique a été, de
fait, très impactée par l’état d’urgence sanitaire et les confinements. Mais
cette fois-ci, je peux mettre
en place avec mes patients, des suivis par téléphone ou téléconsultation. J’ai
également mis en place des consultations de crise... ». Nous
créons, nous nous adaptons, nous organisons des réseaux de
professionnels afin d’orienter les patients sur des collègues psychiatres en
libéral, des services d’urgence psychiatrique, des Centres
Médico-Psychologiques déjà envahis de travail...
Annie, à l’hôpital
: « J’entrevois parmi ces couples et familles, ces personnes
hospitalisées pour dépression entre autres, un recours à la spiritualité, un
besoin essentiel, vital parfois, de mettre un sens à ce marasme, par des
lectures, des rencontres avec des prêtres, imams, rabbins, selon les
confessions, par un recours à la prière, un besoin d’être utile et aidant pour
son prochain, de mettre en place des actes de charité pure. Là est, à mon sens,
le véritable espoir. Le besoin de Dieu, l’amour émergent malgré cette
sombre période. »
• Pour l’écologie et la
consommation, des initiatives durables
Gilles : « La pandémie a secoué le
“cocotier” de nos vies et nous ouvre l’espace de tous les
projets qu’on avait envie de faire ».
Annette : « Au premier confinement, j’ai décidé de prendre mon vélo
pour aller d’Argenteuil à la Défense ».
Dans
une grande entreprise française, des jeunes salariés ont initié un groupe
éco-responsable qui a essaimé dans les différents sites. Cela a conduit la
Direction à créer un comité social et environnemental qui se réunira
trois fois par an.
Daniel et Mido
Croquette
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