31 octobre 2023

TOUS LES SAINTS - 1er NOVEMBRE 2023





Le 1er novembre nous prions « tous les saints »




Tous les saints et les saintes inconnus,
qu’on ne fête qu’à la Toussaint.

Tous les saints martyrs d’autrefois,
tous les saints martyrs d’aujourd’hui,
en tout endroit du monde.

Tous les saints qui êtes au ciel
pour avoir fait simplement,
mais de tout votre cœur, votre labeur.

Tous les saints et saintes
morts au champ d’honneur du travail.
Tous les saints et saintes qui êtes au ciel
pour vous être aimés de tout cœur dans le mariage,
et pour avoir élevé une famille.

Toutes les saintes femmes qui êtes au ciel
pour avoir fait simplement,
mais de tout votre cœur, votre ménage.
Tous les saints qui êtes au ciel
pour avoir donné sans compter.
Tous les saints qui êtes au ciel
pour avoir évité de vous faire remarquer,
et êtes restés simplement à votre place.
Tous les saints et saintes méconnus,
Qu’on a méprisés ou accusés.
Tous les saints et saintes qui vous êtes ignorés.
Tous les saints et saintes que nous avons connus
et qui ont vécu parmi nous.

Tous les saints qui savez les efforts qu’il faut faire
pour sortir de l’ornière.
Tous les saints qui n’avez fait dans votre vie
rien d’extraordinaire,
mais qui avez mis dans chaque action tellement d’amour,
priez avec nous.

Père Henri Gaudin

29 octobre 2023

INFO MESSE - NOVEMBRE 2023

 

NOVEMBRE 2023



FÊTE DE TOUSSAINT


Mercredi 1er novembre - messe à 11h00 
- église Saint Georges de Bouffémont 

Bénédiction des tombes par le père Henri de la Salle
· 14 h00 au cimetière de Béthemont
· 14h30 au cimetière de Chauvry
· 15h00 au cimetière de Bouffémont


L'église de Bouffémont sera ouverte de 12h à 16h pour vous permettre de vous recueillir avant de vous rendre au cimetière. Des lumignons à déposer sur les tombes et des supports de prières seront mis à votre disposition pour vous aider dans votre recueillement.


MESSE POUR LES DEFUNTS
Jeudi 2 novembre - messe à 19h00
église Saint-Georges de Bouffémont


31e dimanche ordinaire
Dimanche 5 novembre - messe à 11h00 
- église Saint-Georges de Bouffémont


32e dimanche ordinaire
Dimanche 12 novembre - messe à 11h00 
- église Saint-Georges de Bouffémont


33e dimanche ordinaire
Dimanche 19 novembre - messe à 11h00 
- église Saint-Georges de Bouffémont


Fête du Christ Roi


Samedi 25 novembre - messe à 18h00 
- église Saint-Nicolas de Chauvry
Dimanche 26 novembre - messe à 11h00 
- église Saint-Georges de Bouffémont



 

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Messe tous les mercredis à 18h00
Maison Paroissiale de Bouffémont
7 rue de la République
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Toutes les infos sur les horaires des messes sur ➤ messes.info

22 octobre 2023

JOURNEE MISSIONNAIRE MONDIALE 2023

 

Message du Pape pour la Journée Missionnaire Mondiale 2023


La Journée Missionnaire Mondiale a lieu dimanche 22 octobre 2023 sur le thème : « Des cœurs brûlants, des pieds en marche» (cf. Lc 24, 13-35).

Chers frères et sœurs,

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi un thème qui s’inspire du récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc (cf. 24, 13-35): “Des cœurs brûlants, des pieds en marche ”. Ces deux disciples sont troublés et déçus, mais la rencontre avec le Christ dans la Parole et dans le Pain rompu a allumé en eux l’enthousiasme de se remettre en route pour Jérusalem et d’annoncer que le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans le récit évangélique, nous saisissons la transformation des disciples à partir de quelques images suggestives : des cœurs brûlants pour les Écritures expliquées par Jésus, des yeux ouverts afin de le reconnaître et, comme point culminant, des pieds en marche. En méditant sur ces trois aspects qui dessinent l’itinéraire des disciples missionnaires, nous pouvons renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui.

1- Des cœurs brûlants “tandis qu’il nous expliquait les Écritures”. La Parole de Dieu éclaire et transforme le cœur dans la mission.

Sur le chemin de Jérusalem à Emmaüs, les cœurs des deux disciples étaient tristes – comme le montraient leurs visages – à cause de la mort de Jésus, en qui ils avaient cru (cf. v. 17). Face à l’échec du Maître crucifié, leur espérance qu’il soit le Messie s’était effondrée (cf. v. 21).

Et, « tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (v. 15). Comme au début de la vocation des disciples, encore maintenant au moment de leur égarement, le Seigneur prend l’initiative de s’approcher des siens et de marcher à leurs côtés. Dans sa grande miséricorde, Il ne se lasse pas de rester avec nous, malgré nos défauts, nos doutes, les faiblesses, malgré la tristesse et le pessimisme qui nous rendent « sans intelligence et lents à croire » (v. 25), des hommes de peu de foi.

Aujourd’hui, comme autrefois, le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer. C’est pourquoi « ne nous laissons pas voler l’espérance » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 86). Le Seigneur est plus grand que nos problèmes, surtout lorsque nous les rencontrons dans l’annonce de l’Évangile au monde, car cette mission, après tout, est la sienne et nous ne sommes que ses humbles collaborateurs, des “serviteurs inutiles” (cf. Lc 17, 10).

" le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés "

J’exprime ma proximité dans le Christ à tous les missionnaires du monde, en particulier à ceux qui traversent une période difficile : chers amis, le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés. Les jours de la vie ne sont pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous toujours des paroles du Seigneur Jésus à ses amis avant sa passion : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33).

Après avoir écouté les deux disciples sur la route d’Emmaüs, Jésus ressuscité « partant de Moïse et de tous les Prophètes, leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27). Et les cœurs des disciples se réchauffèrent, comme ils finiront par se l’avouer l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (v. 32). En effet, Jésus est la Parole vivante, qui seule peut enflammer, éclairer et transformer le cœur.

Ainsi, nous comprenons mieux l’affirmation de saint Jérôme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (In Is., Prologue). « Si le Seigneur ne nous y introduit pas, il est impossible de comprendre en profondeur l’Écriture Sainte. Pourtant le contraire est tout aussi vrai : sans l’Écriture Sainte, les événements de la mission de Jésus et de son Église dans le monde restent indéchiffrables » (Lett. ap. M.P. Aperuit illis, n. 1). C’est pourquoi la connaissance de l’Écriture est importante pour la vie du chrétien, et plus encore pour l’annonce du Christ et de son Évangile. Sinon, que transmet-on aux autres si ce n’est ses propres idées et projets ? Et un cœur froid, pourra-t-il jamais faire brûler celui des autres ?

Laissons-nous donc toujours accompagner par le Seigneur ressuscité qui nous explique le sens des Écritures. Laissons-le brûler nos cœurs, nous éclairer et nous transformer, afin que nous puissions annoncer au monde son mystère de salut avec la puissance et la sagesse qui viennent de son Esprit.

2- Des yeux qui “s’ouvrirent, et le reconnurent” à la fraction du pain. Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission.

Les cœurs brûlants pour la Parole de Dieu ont poussé les disciples d’Emmaüs à demander au mystérieux Voyageur, le soir tombant, de rester avec eux. Et, autour de la table, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent quand Il rompit le pain. L’élément décisif qui ouvre les yeux des disciples est la séquence des actions réalisées par Jésus : prendre le pain, le bénir, le rompre et le leur donner. Ce sont des gestes ordinaires d’un maître de maison juif, mais, accomplis par Jésus-Christ avec la grâce de l’Esprit Saint, ils renouvellent pour les deux convives le signe de la multiplication des pains et surtout celui de l’Eucharistie, sacrement du Sacrifice de la croix. Mais au moment même où ils reconnaissent Jésus dans Celui-qui-rompt-le-pain, « il disparut à leurs regards » (Lc 24, 31). Ce fait nous permet de comprendre une réalité essentielle de notre foi : le Christ qui rompt le pain devient maintenant le Pain rompu, partagé avec les disciples et donc consommé par eux. Il est devenu invisible, parce qu’il est maintenant entré dans le cœur des disciples pour les faire brûler encore davantage, les incitant à reprendre la route sans tarder pour communiquer à tous l’expérience unique de la rencontre avec le Ressuscité ! Ainsi, le Christ ressuscité est Celui-qui-rompt-le-pain et, en même temps, il est le Pain-rompu-pour-nous. Et donc, tout disciple missionnaire est appelé à devenir, comme Jésus et en Lui, grâce à l’action de l’Esprit Saint, celui-qui-rompt-le pain et celui-qui-est-pain-rompu pour le monde.

À cet effet, il faut rappeler qu’une simple fraction de pain matériel avec les affamés au nom du Christ est déjà un acte missionnaire chrétien. À plus forte raison, la fraction du Pain eucharistique qui est le Christ Lui-même est l’action missionnaire par excellence, car l’Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église.

Le pape Benoît XVI l’a rappelé : « Nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le Sacrement [de l’Eucharistie]. Il demande de par sa nature d’être communiqué à tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le Christ et de croire en Lui. C’est pourquoi l’Eucharistie n’est pas seulement source et sommet de la vie de l’Église; elle est aussi source et sommet de sa mission: “Une Église authentiquement eucharistique est une Église missionnaire” » (Exhort. ap. Sacramentum caritatis, n. 84).

Pour porter du fruit, nous devons rester unis à Lui (cf. Jn 15, 4-9). Et cette union se réalise par la prière quotidienne, surtout dans l’adoration, en restant en silence en présence du Seigneur qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En cultivant avec amour cette communion avec le Christ, le disciple missionnaire peut devenir un mystique en action. Que notre cœur aspire toujours à la compagnie de Jésus, en murmurant la demande ardente des deux hommes d’Emmaüs, surtout quand vient le soir : “Reste avec nous, Seigneur !” (cf. Lc 24, 29).

3- Les pieds en marche, avec la joie de raconter le Christ ressuscité. La jeunesse éternelle d’une Église toujours en sortie.

Après avoir ouvert les yeux, en reconnaissant Jésus dans la « fraction du pain », les disciples, « à l’instant même, se levèrent et retournèrent à Jérusalem » (cf. Lc 24, 33). Ce départ en toute hâte, pour partager avec les autres la joie de la rencontre avec le Seigneur, montre que « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 1). On ne peut vraiment rencontrer Jésus ressuscité sans être enflammé par le désir de le dire à tout le monde. Par conséquent, ceux qui ont reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures et dans l’Eucharistie, et qui portent son feu dans le cœur et sa lumière dans les yeux, sont la première et la principale ressource de la mission. Ils peuvent témoigner de la vie qui ne meurt jamais, même dans les situations les plus difficiles et les moments les plus sombres.

L’image des “pieds en marche” nous rappelle une fois encore la validité permanente de la missio ad gentes, la mission, donnée à l’Église par le Seigneur ressuscité, d’évangéliser toute personne et tout peuple jusqu’aux extrémités de la terre. Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité blessée par tant d’injustices, de divisions et de guerres, a besoin de la Bonne Nouvelle de la paix et du salut dans le Christ. Je saisis donc cette occasion pour réaffirmer que « tous ont le droit de recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (ibid., n. 14). La conversion missionnaire reste l’objectif principal que nous devons nous fixer en tant qu’individus et en tant que communauté, car « l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église » (ibid., n. 15).

Comme l’affirme l’apôtre Paul, l’amour du Christ nous interpelle et nous pousse (cf. 2 Co 5, 14). Il s’agit ici du double amour : celui du Christ pour nous qui rappelle, inspire et suscite notre amour pour Lui. Et c’est cet amour qui rend toujours jeune l’Église en sortie, avec tous ses membres en mission pour annoncer l’Évangile du Christ, convaincus qu’ « Il est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (v. 15). Chacun peut contribuer à ce mouvement missionnaire : par la prière et l’action, par des offrandes d’argent et de souffrances, par son témoignage. Les Œuvres Pontificales Missionnaires sont l’instrument privilégié pour favoriser cette coopération missionnaire sur le plan spirituel et matériel. C’est pourquoi la collecte des offrandes de la Journée Mondiale des Missions est dédiée à l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi.

L’urgence de l’action missionnaire de l’Église implique naturellement une coopération missionnaire toujours plus étroite de tous ses membres à tous les niveaux. C’est un objectif essentiel du parcours synodal que l’Église est en train d’accomplir avec les mots-clés communion, participation, mission. Ce parcours n’est certes pas un repli de l’Église sur elle-même ; il n’est pas un sondage du peuple pour décider, comme dans un parlement, ce qu’il faut croire et pratiquer ou non selon les préférences humaines. Il s’agit plutôt d’une marche comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur ressuscité qui vient toujours parmi nous pour nous expliquer le sens des Écritures et rompre le Pain pour nous, afin que nous puissions poursuivre, avec la force de l’Esprit Saint, sa mission dans le monde.

De même que ces deux disciples racontèrent aux autres ce qui s’était passé sur la route (cf. Lc 24, 35), de même notre annonce sera un joyeux récit du Christ Seigneur, de sa vie, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, des merveilles que son amour a accomplies dans notre vie.

Repartons donc nous aussi, éclairés par la rencontre avec le Ressuscité et animés par son Esprit. Repartons avec des cœurs brûlants, les yeux ouverts, les pieds en marche, pour enflammer d’autres cœurs avec la Parole de Dieu, ouvrir d’autres yeux à Jésus Eucharistie, et inviter tout le monde à marcher ensemble sur le chemin de la paix et du salut que Dieu, dans le Christ, a donnés à l’humanité.

Sainte Marie de la route, Mère des disciples missionnaires du Christ et Reine des Missions, priez pour nous !

Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2023, Solennité de l’Épiphanie du Seigneur.

FRANÇOIS



20 octobre 2023

NEUVAINE DE PRIERE POUR LA PAIX




En ces jours où la division entre les peuples, au Proche-Orient et dans le monde, semble signer la victoire du prince des ténèbres, il est plus que jamais nécessaire de rappeler notre vocation universelle à entrer dans la communion des saints, unis par des liens de charité fraternelle, reçus du Père tendre et miséricordieux.

C’est ce que nous célébrerons le jour de la Toussaint. Pour nous y conduire et nous y préparer, j’ai demandé au père Hughes de la Villegeorges de nous proposer une neuvaine pour la paix, à prier en paroisse, en fraternité, en famille ou individuellement. Je le remercie vivement pour cette méditation du psaume 8 et le déploiement des intentions inspirées de la grande prière du vendredi saint qui nous unit à la Passion du Christ.

Que cette prière, portée par tout le diocèse, nous transforme et fasse de nous des artisans de paix.

+ Stanislas LALANNE
Evêque de Pontoise
pour le Val-d’Oise



Télécharger le texte de la neuvaine de prière pour la paix en cliquant ICI















04 octobre 2023

PARTAGE 193 - L' AMITIE SOCIALE

 L’ AMITIÉ SOCIALE : un bien pour tous

 


Au cœur des JMJ de Lisbonne, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, a donné aux 750 jeunes pèlerins du val d’Oise une catéchèse sur l’amitié sociale et la fraternité universelle qui peut rejoindre chacun d’entre nous, chrétiens ou non chrétiens. En voici un résumé et de larges extraits.

Qu’est-ce que l’amitié sociale ?

Ce concept dépasse de beaucoup l’amitié que nous pouvons ressentir les uns pour les autres. Il apparaît, au grand jour, lors de la publication de l’ encyclique Fratelli tutti (Tous frères) du pape François   en octobre 2020 sur la fraternité et l’amitié sociale.

Si l’appel à la fraternité universelle nous est bien connu et parfois expérimenté, la notion d’amitié sociale est originale. Le Pape évoque une « fraternité ouverte » pour le service des autres, le bien commun, la fraternité universelle qui rassemble tous les peuples et toutes les générations puisque nous sommes tous enfants d’un même Père.

Voilà ce qu’écrit le pape François : « Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité » (FT 8). 

L’amitié sociale se fonde sur la fraternité pour travailler ensemble, sans distinctions, au-delà de nos différences… Travailler ensemble, concrètement, pour servir le bien commun et bâtir le Royaume de paix et d’amour que Dieu nous propose.

Laissons-nous éclairer par la parabole du Bon Samaritain universellement connue (Luc 10).

Sur la route entre Jérusalem et Jéricho, un homme tombe aux mains de brigands. Ils le dépouillent et le laissent pour mort.

Deux voyageurs passent. L’un est prêtre, l’autre lévite. Hommes importants, ils ne veulent pas se compromettre et ne s’arrêtent pas. Tous deux sont le signe de nos peurs devant la souffrance. Ils sont les symboles de notre impuissance devant les personnes en fragilité, en situation de pauvreté : le grand malade, la personne handicapée, le SDF, le migrant… 

 

 Le 3ème voyageur, lui, est un Samaritain, un étranger, un hérétique, un exclu. Il regarde le blessé et son cœur se retourne : il est « pris aux entrailles », sa compassion est viscérale. Il laisse ses préoccupations, il sort de lui-même. Il se décentre. Spontanément, sans calcul, il se fait le prochain de ce malheureux.  Il ne cherche pas à poser un acte héroïque. Il considère cet homme blessé comme son semblable, comme un frère. L’amitié sociale est toujours gratuite, c’est un don !


Quels sont alors les principales caractéristiques de l’amitié sociale ?

 

1) L’amitié sociale est tournée vers l’action : l’action concrète, précise, évaluable dans un quartier, un village, une association, auprès des malades, des personnes handicapées, des personnes vulnérables, isolées, étrangères. C’est une action qui nous engage dans la durée

2) L’amitié sociale commence toujours par un choix. On ne choisit pas ses parents, ni ses frères et sœurs. Mais on choisit ses amis. Il s’agit donc d’une décision. Il s’agit d’un acte volontaire porté par la foi et/ou le service des autres.

3) L’amitié sociale demande un cœur qui sache écouter ! Écouter, c’est risqué, risqué d’être touché par ce que l’on entend, c’est prendre le risque d’être déplacé, d’être dépaysé, voire même déraciné, marqué au cœur. 

4) L’amitié sociale s’inscrit dans le respect de la dignité inaliénable de tout être humain. Il s’agit d’une dignité essentielle qui ne dépend ni du statut, ni de l’état, ni de l’apparence, ni des qualités de la personne. 

Cette dignité « inhérente à tous les membres de la famille humaine » est reprise dans l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » Cette égale dignité est le fondement des droits de l’homme. 

Et pour les chrétiens, cette dignité inaliénable se fonde sur l’acte créateur de Dieu. Il crée l’homme « à son image et à sa ressemblance » (Gn 1, 26), d’où l’infini respect que nous nous devons les uns aux autres… 

5) L’amitié sociale invite donc à une qualité de regard pour aimer et servir la fraternité.  Comment regardons-nous ? Qui regardons-nous ? Regard qui juge, qui tue ou qui remet debout, qui fait confiance, qui embellit la vie ?


6) L’amitié sociale a sa source en Dieu. Pour nous, Chrétiens, Dieu a déposé en nos cœurs cette capacité à aimer et à nous unir, à reconnaître, à valoriser les personnes indépendamment de leur culture, de leur lieu de naissance ou de leur couleur de peau. A l’inverse, quand il y a division, il y a mort. Nous tuons l’amitié sociale.

Pour conclure, l’amitié sociale appelle à bâtir une culture de la rencontre enracinée dans le réel de la vie. Les engagements au service de la fraternité universelle n’ont pas d’autres terrains que ceux de notre humanité, bien concrète, charnelle, ordinaire, avec ses contours, ses épaisseurs, ses élans, ses plis, ses faux plis.  L’amitié sociale épouse, accompagne, rejoint les méandres de chaque existence personnelle et collective. Le réel quotidien de la vie familiale, politique, sociale, économique, syndicale, entrepreneuriale, ecclésiale… L’autre est mon frère, ma sœur… Et cela, c’est du réel.

Michaël Lemogne

Pour en savoir plus, retrouvez le texte complet de la catéchèse de Mgr Lalanne :

https://www.catholique95.fr/jmj-2023-catechese-de-mgr-stanislas-lalanne/