29 juin 2021

PARTAGE 184 - BILLET BIBLIQUE



« Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. »

Évangile selon Saint Jean - 15,11


Phrase surprenante : Quand Jésus s’exprime ainsi devant ses disciples, les Évangiles nous le montrent conscient de ce qui l’attend : la trahison par Juda, son arrestation par les autorités religieuses et sa mise à mort. Comment Jésus peut-il parler de « sa joie » à cet instant-là ?



Parole qui peut secouer le croyant au plus profond : Qui n’a pas envie de goûter la joie, de recevoir de la joie ? N’avons-nous pas appris que l’on peut être « fou de joie » et qu’ "un seul moment de joie chasse cent moments de tristesse". Mais la joie est également une émotion passagère qui peut disparaitre aussi vite qu’elle est survenue. Alors quelle est cette joie qui habite Jésus et qu’il veut partager avec ceux qui accueillent sa Parole ? Elle pourrait bien être le secret de ses plus grands amis au long des siècles : goûter encore et davantage à la joie qui s’installe dans le cœur à la mesure où l’on fait l’unité de sa vie autour de son Évangile (1). Ne cherchons pas la sainteté ailleurs.

Quand Jésus veut transmettre sa joie, au seuil de sa passion et de sa mort, il fait face à la violence des responsables de son temps et a conscience de sa future mise à mort : sa joie lui vient-elle de savoir qu’il sortira vainqueur de l’épreuve, avec l’aide de Dieu son père ? Lui vient-elle du don de soi qu’il va vivre jusqu’aux limites de sa vie humaine par amour pour tous les hommes ?

Mais encore : N’est-il pas vrai que la joie jaillit souvent quand on rencontre une personne aimée. Et encore quand on joue avec bébé à échanger nos regards. Mais alors, la joie ne serait-elle pas la trace de la rencontre mystérieuse entre deux âmes ? Et la joie de Jésus et de ses disciples ne serait-elle pas la trace de l’entrée dans une rencontre pleine et entière avec celui qui est notre Père des cieux ?

Père Henri de la Salle

(1) Le pape François a donné pour titre à sa 1ère grande lettre pastorale « La joie de l’Évangile ».

17 juin 2021

PARTAGE 184 - BONHEUR DE FAIRE LE CATE

Bonheur de faire du caté 

et bonheur d’être jeune dans l’Église


Nous avons entre 18 et 30 ans et avons choisi d’animer une équipe d’aumônerie ou de catéchisme, pour ce que cela nous apporte à nous et ce que nous pensons pouvoir apporter aux jeunes. 

C’est parce qu’à un moment donné nous avons ressenti l’envie d’aider les jeunes de notre paroisse à s’accomplir, à se réaliser pleinement que nous avons fait la démarche de proposer notre aide à celles et ceux qui ont eux-mêmes animé nos groupes quelques années plus tôt.

Notre monde est en perpétuel mouvement, de même que ses difficultés, ses obstacles. La religion apparait pour nous comme un repère à garder, à développer. Aussi, réunir nos jeunes régulièrement et garder le contact avec eux malgré le contexte sanitaire et social actuel, nous permet de créer du lien autour de la religion et de leur montrer que Dieu est toujours présent.

Le catéchisme, comme le scoutisme que certains d’entre nous (animateurs comme enfants) pratiquent, ça s’apprend mais ça ne s’enseigne pas. Tout ce que nous, animatrices, pouvons faire c’est aider les jeunes de nos groupes à mieux comprendre les Écritures et ainsi leur permettre de mieux comprendre le monde qui les entoure et mieux penser par eux-mêmes. Nous n’avons pas la science infuse, nous ne savons pas tout de notre religion et de ses Écritures, mais nous avons la même envie d’apprendre pour et avec les jeunes. Ça nous permet à nous aussi d’élargir nos points de vue. 

Célestine 

Personnellement, j’ai souvent cru, plus jeune que les personnes qui animaient le catéchisme et l’aumônerie étaient « parfaits », qu’il n’y avait qu’une seule manière de vivre sa foi, d’être croyant. En devenant animatrice je me suis rapidement rendu compte que vos enfants aussi ont tendance à le croire. C’est pour casser ces codes que j’ai voulu prendre cette responsabilité. Je me sais imparfaite et j’accepte que ma foi le soit aussi, mais j’explique que j’ai envie de faire mieux pour motiver les jeunes à faire de même. 

Axelle

C’est parfois difficile à l’école, ou au travail d’échanger autour de notre foi, de l’assumer aussi. Mais la religion n’est pas solitaire, elle se vit à plusieurs, elle se partage. Les séances d’aumônerie montrent aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls dans leur foi et nous aussi en tant qu’animatrices nous nous rappelons auprès d’eux que nous ne sommes pas seules à vivre la foi. 

Chacun peut y apporter un témoignage de sa foi, chacun peut poser ou se poser des questions. C’est ainsi que ces collégiens pourront devenir des citoyens de paix et que nous, animatrices, participons à la société et nous sentons utiles. Bonheur de faire du caté et bonheur d’être jeune dans l’église.



Cécilia

En allant à l’église nous avons rencontré notre ancienne animatrice de caté qui nous a proposé d’animer une équipe. J’étais soucieuse lorsque j’avais commencé : Avions-nous assez de connaissances et de tact ?

Le but principal pour moi n’était pas tant de transmettre notre pratique de la foi mais plus de transmettre aux enfants ce qu’est une relation à Dieu et pour moi c’est vraiment par un discours d’amour patient qu’un enfant peut s’ouvrir à cette relation. Les premières séances ont été super ! Les enfants sont vraiment intéressés et on voit en eux l’amour de Dieu. Avec eux je comprends bien le verset « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. » (Mt 19, 14).

Nislande

Mon ressenti sur cette année de catéchisme est remplie de positif ! J’ai beaucoup aimé partager avec ces enfants. Ils sont adorables, respectueux, un peu timides par moment mais ce fut un véritable plaisir !

Notre but était surtout de leur transmettre les valeurs de la religion chrétienne : le comportement, les paroles. Il y a un verset (dans la Bible (1 Sam 16, 7 ) qui dit : “ Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur “. La sincérité qu’on a dans le cœur envers Dieu est la chose la plus merveilleuse qui soit. A travers ce verset le message que je souhaite faire passer aux enfants c’est de ne pas avoir peur ni honte de ce qu’ils sont, d’avoir toujours confiance en eux, de ne pas les culpabiliser pour leurs péchés mais au contraire de se repentir car Dieu leurs pardonnera et les aimera toujours quoi qu'il arrive.



Merveille 

Pour nous, animateurs, les jeunes sont l’Église de demain. Notre vocation est donc de leur montrer comment être chrétien aujourd’hui. Par cela, nous jugeons essentiel, que les jeunes puissent pleinement marcher et s’épanouir dans leur identité en Christ dès leur plus jeune âge. 

Cette expérience d’animateur est, pour nous, une bénédiction. En effet, tous ces jeunes, nous transmettent, à chaque séance, quelque chose de grand et de nouveau. Et nous animateurs, déposons ces gains reçus au pied de la Croix. Nous rendons grâce à Dieu pour cet appel et pour l’implication des jeunes dans la foi car par eux, nous semons et notre foi ne cesse de grandir.

Wendy 

Après ma confirmation en janvier 2020 je me demandais comment j’allais pouvoir être utile au sein de l’Église… c’est tout naturellement que j’ai décidé d’encadrer les plus jeunes… Pour moi, accompagner les enfants est très révélateur car en les accompagnant je grandis également dans ma foi et j’apprends énormément avec eux. C’est une manière de mettre ma foi en action et de partager l’amour de Dieu. Chaque enfant est différent par sa curiosité, son investissement et surtout son énergie. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et on arrive à construire de belles choses ensemble. 


14 juin 2021

PARTAGE184 - VOUS SOUHAITEZ ÊTRE SOUTENUS DANS LA MALADIE OU LA VIEILLESSE

 Vous souhaitez être soutenus
dans la maladie ou la vieillesse


L’Église catholique du Val-d’Oise accompagne, dans une présence simple et attentive, les personnes malades ou fragilisées par le grand âge, ainsi que leurs proches.


EN MILIEU HOSPITALIER :

► Les équipes d’aumônerie, composées d’un aumônier laïc, d’un prêtre et de visiteurs bénévoles,  se tiennent disponibles pour :

Accompagner les patients et leur famille au cours du temps d’hospitalisation

Être à l’écoute de leurs questionnements ou de leurs attentes spirituelles

Permettre aux patients qui le souhaitent de vivre des temps de prière, de recevoir les sacrements (communion, onction des malades, réconciliation…)

► Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Isabelle Monier, responsable diocésaine des aumôneries d’hôpitaux, déléguée épiscopale à la pastorale santé.

Tél. : 01 30 38 34 24 – Mail : pastorale.sante@catholique95.fr

 


À DOMICILE OU EN EHPAD :

► Les équipes du Service de l’Évangile pour les Malades (SEM), composées d’un responsable, d’un prêtre et de visiteurs bénévoles, sont attentives aux personnes isolées et fragilisées par le grand âge.

Le SEM propose dans le cadre de visites à domicile, ou en EHPAD :

- Une présence et une écoute bienveillantes,

- Des temps de prière, les sacrements

(communion, onction des malades, 

réconciliation…) pour les personnes qui le souhaitent.

► Vous vivez seul(e), à votre domicile, ou en EHPAD et aimeriez avoir de la visite: 

contacter Thérèse Blanchet, responsable diocésaine du SEM, qui vous mettra en lien avec l’équipe de votre paroisse. Tél. : 06 33 51 50 57


10 juin 2021

PARTAGE 184 - EDITO : OUI A L'URGENCE DE LA FRATERNITE


OUI A L’URGENCE DE LA FRATERNITE



Quelles que soient nos convictions, la fin de vie est un temps que nous vivrons tous. C’est une inquiétude que nous partageons. Chacun doit donc pouvoir y réfléchir le plus sereinement possible, en évitant les écueils des passions et des pressions.

En ce printemps 2021, alors que notre pays est toujours préoccupé par la pandémie du coronavirus, certains députés voudraient, dans l’urgence, légiférer à nouveau sur « l’aide médicale à mourir ».

Pourtant depuis une quarantaine d’années la prise en charge de la douleur et de la fin de vie s’est considérablement améliorée dans les hôpitaux et en médecine de ville grâce, notamment, à de nouveaux médicaments et aussi au développement des soins palliatifs. Depuis 2016 la loi Léonetti Claeys, autorisant une sédation profonde et continue, jusqu'au décès pour les patients incurables et en grande souffrance, permet une prise en charge responsable et collégiale de la part des soignants, pour garantir une fin de vie apaisée. Ces soins sont malheureusement encore insuffisamment appliqués par manque de moyens humains et matériels, et souvent assez mal connus du public. Il est urgent de combattre cette ignorance, source de peurs qui ne sont jamais bonnes conseillères et dont s’abreuvent les sondages.

L'opinion publique est très clairement favorable à ce que la réglementation évolue. La question de beaucoup de personnes est : va-t-on avoir le droit de choisir sa mort ? Il s’agit d’un droit et non d’une obligation. L’idée étant que chacun fasse comme il veut pour ce qui le concerne lui-même.

Pour nous chrétiens il ne s’agit pas d’imposer nos choix de fin de vie aux autres. Il est important de réaffirmer notre pleine compassion envers nos frères et sœurs en « fin de vie », qui se présentent dans leur faiblesse, parfois extrême. Mais leur existence est un appel : de quelle humanité, de quelle attention, de quelle sollicitude faisons-nous preuve envers eux qui vivent au milieu de nous ?




Beaucoup de soignants sont engagés, souvent avec de fortes convictions personnelles, en soins palliatifs. D’autres accompagnent, écoutent et aident à se relever celles et ceux à qui la dépression fait perdre toute envie de vivre.

Mais il se profile une société où l'individu prend une place de plus en plus forte par rapport au collectif. La liberté de choix est revendiquée. Très vite se posera la question du suicide : devra-t-on le prévenir ou l’accompagner ?

Il est tentant de ne pas vouloir imposer sa souffrance ou sa dépendance aux autres. Certains voudront éviter à leur entourage des jours de souffrance et d'angoisse qui leur semblent inutiles lorsque l'issue finale est annoncée. Pourtant les témoignages sont nombreux de liens familiaux resserrés grâce à l’accompagnement d’un parent en fin de vie. Pensons aussi à l’immense souffrance exprimée par de nombreuses personnes de n’avoir pu dire un dernier au revoir à leurs proches dans les hôpitaux ou les Ehpad pendant cette pandémie.

En toute humilité nous osons dire que la foi chrétienne nous a appris que toute personne, quelle que soit sa situation, est digne. Notre regard doit permettre à chacun de prendre conscience de sa dignité. « Nul ne vit pour soi-même et ne meurt pour soi-même » nous dit Saint Paul (Rm 14, 7). Qui n’a pas compris cela, qui imagine vivre par soi-même et pour soi-même, nie la dimension relationnelle de notre être. C’est notre humanité personnelle, notre regard sur les autres, notre compassion envers ceux qui souffrent, qui contribuent à construire, en France, une société toujours plus fraternelle où nous prendrons individuellement et collectivement soin les uns des autres.

Aurore Oliveira - Michaël Lemogne