20 juin 2020

PARTAGE 180 - BILLET ÉVANGÉLIQUE



Un légiste s’avança vers Jésus pour lui demander : 
            « Quel est le premier de tous les commandements ? » 
Jésus lui fit cette réponse : 
            « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 
            Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, 
            de tout ton esprit et de toute ta force. 
            Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 
            Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

 (Évangile de Marc 12, 28-31)


Les citoyens d'aujourd'hui peuvent s'étonner de la question posée à Jésus : Le 1er commandement ? Pourquoi vouloir classer numériquement les paroles divines dans la bible ? Et la réponse de Jésus étonne également: Comment parler de l'amour comme un commandement ?
Pourtant, aujourd'hui encore, nous cherchons les règles fondamentales pour notre vie et pour notre société, le "non-négociable". Et la réponse de Jésus m'indique alors ce que je peux désirer comme respiration fondamentale de mes journées: "Aimer Dieu et aimer mon prochain". 




Tout l'enseignement du Christ m'ouvre les yeux sur les multiples priorités bien loin de l'amour que les hommes se donnent, ou encore les interprétations peu évangéliques du mot "aimer"; et ma foi chrétienne me fait entrer en résistance contre tous ces déclassements de l'amour. 
Père Henri de la Salle

18 juin 2020

PARTAGE 180 - RETOUR SUR LE CONFINEMENT

Des membres de notre communauté
 ont accepté de nous raconter 
la façon dont ils ont vécu le confinement


Un confinement heureux :


Vivre le confinement à Bouffémont ou dans la vallée de Chauvry a été pour beaucoup une chance : la nature toute proche, les jardins, le calme, le chant des oiseaux.
Ainsi nous avons pris conscience de l’emprise de l’homme sur la nature qui, très vite, a pu reprendre ses droits : des canards sur le parvis de ND de Paris, des baleines au large de Cassis, des daims en plein centre ville dans le Val de Marne. La pollution atmosphérique a reculé : disparition du nuage au dessus de Paris, les sommets de l’Himalaya visibles depuis le Pendjad…
Les applaudissements et les concerts de cloches et carillons à 20h en soutien aux soignants ont été un grand moment de solidarité et de convivialité.




Une vie familiale à réorganiser :

Le salon est transformé en espace de travail partagé. Le foyer devenu, en même temps, lieu de travail, lieu de vie privée, espace de prière.


Des liens sont maintenus grâce au téléphone, aux réseaux sociaux, aux « apéros vidéo ». Des liens sont réinventés avec les petits-enfants : envois de coloriages, de bricolages, du courrier aussi. Des nouvelles sont prises de proches, d’amis que nous avions un peu oubliés.
Mais une grande frustration est apparue très vite : le manque de contacts physiques particulièrement exprimé par les jeunes de l’aumônerie : impossibilité d’embrasser ses grands-parents, ses oncles et tantes et de voir ses amis.

Une vie professionnelle à réinventer :

Il a fallu apprendre le travail à distance. Pas facile pour les enseignants, mais, progressivement un rituel s’est installé permettant des échanges plus personnels avec les élèves et leurs familles.
D’autres se sont installés confortablement dans le télétravail en évitant la fatigue des transports et le risque de contamination.

Une vie spirituelle entretenue et le lien communautaire maintenu :

Beaucoup disent avoir eu plus de temps pour prier, pour méditer, pour lire des ouvrages sur la foi, sur l’Église.
D’autres ont découvert les émissions religieuses du dimanche matin sur France 2 : un Islam ouvert, des protestants et des femmes pasteurs enthousiastes, une belle liturgie catholique. 

Beaucoup ont apprécié nos rendez-vous communautaires des mercredis et samedis soir grâce au site « Odiho » autour d’une liturgie de la Parole proposée par le père Henri avec l’aide de l’équipe liturgie. Communion fraternelle lors des obsèques de notre amie Odile Duhamel, partage d’une même foi lors du Chemin de Croix construit ensemble avec un beau choix de chants . Chaque dimanche une prière universelle écrite par l’une ou l’un d’entre nous.

Une réflexion sur le monde : 

Covid 19 est venu nous rappeler que nous étions des privilégiés. Le coronavirus parait sans doute bien peu de chose aux Africains qui ont dû faire face à Ebola. Notre confinement doit sembler très confortable aux sans-abris. Les difficultés scolaires des enfants occidentaux sont un doux rêve pour ceux qui travaillent 10 heures par jour en usine, dans des mines ou dans les champs. 


Pendant la pandémie les guerres continuent en Libye, au Yémen. L’emprise d’Israël sur les Palestiniens ne se relâche pas. Au Chili on a vu des manifestations contre le confinement qui affame une grande partie de la population vivant de petits boulots . L’Inde, le Bangladesh ont été touchés par le cyclone Amphan à peine évoqué sur nos chaînes télé.





Des solidarités exemplaires :

L’engagement formidable de tous les soignants enfin reconnus et applaudis, des soignants qui se sont confinés avec les personnes âgées en EPHAD, les « invisibles » (livreurs, caissiers, producteurs locaux..) qui ont fait le mieux possible leur travail pour que le reste de la population puisse se nourrir.


Tant de bénévoles investis dans la solidarité des personnes: des jeunes qui font les courses pour les personnes âgées, des couturières bénévoles ; des restaurateurs qui ont travaillé bénévolement, des maraudes et fournitures de repas associatifs, les paroisses s’y sont mises aussi. 

Quelle espérance pour l’avenir :

La pandémie a révélé que nous étions dépendants les uns des autres et que nous ne nous en sortirons que par l’entraide, la compassion, la solidarité, l’amour. 
Est-il possible d’espérer que la mondialisation soit mieux maîtrisée par nos dirigeants ? Que les « derniers de cordées », indispensables au bon fonctionnement du pays, soient enfin reconnus ? Que la lutte contre le réchauffement climatique et pour la protection de la nature s’intensifie?




Merci à Agathe, Anne, Catherine, Christiane, 
Fabienne, Françoise, Michaël, Mido 
et aux jeunes de l’aumônerie 4e-3e

17 juin 2020

PARTAGE 180 - DIEU DANS LA PANDÉMIE

« Dieu en pandémie »


Notre foi en Dieu est éclairée par la vie du Christ. Or le Christ est mort sur la croix. 
Comme nous pouvons le retrouver dans la réflexion de Michaël P. Moore, (La Croix n°41703) alors que l’on subit une pandémie, le regard de notre cœur a pu se tourner vers le ciel en demandant pourquoi Dieu ne faisait pas quelque chose. Il nous vient alors bien des questions par rapport à notre foi en Dieu. Ce qui est en jeu dans la crise actuelle n’est — ni plus ni moins — que notre image de Dieu : qui est le Dieu sur lequel se fonde ma foi ?

Face au COVID 19, nous sommes nombreux à appeler une intervention divine pour arrêter ce fléau qui menace notre plus beau cadeau qu’est la vie.
Dieu n’est pas responsable du Covid19 qui n’est pas non plus le produit du mal, mais un virus, une marque du monde en évolution. À l’homme de rechercher le vaccin pour le combattre. L’homme, bien souvent, demande à Dieu d’intervenir quand ça l’arrange, l’ignore quand tout va bien. 
Alors qu’il se comporte tel notre père, notre mère et donc ne souhaite que notre bien, mais savons-nous l’écouter ? Dieu ne nous oublie pas, ne nous abandonne pas. Il est présent pour nous soutenir, il est présent dans et avec ceux qui souffrent. 

Toutefois, Dieu n’est pas un magicien, n’est pas une célébrité, n’est pas toute puissance. À chaque fois qu’il parle, il nous laisse libre de choix, libre de le suivre dans l’amour, dans la charité, dans la bienveillance. Il nous guide, nous indique le chemin pour participer au bien être de notre prochain.
Aujourd’hui, l’homme est appelé à aider par tous les moyens possibles. Nous avons pu le voir, au travers de la solidarité des soignants, et d’autres salariés « en première ligne ». Ce qu’ils ont fait au risque de leur vie nous renvoie au livre de la Genèse : Dieu nous a créés semblables à lui. En tout homme ou toute femme Dieu est présent dans son cœur. Dieu qui agit à travers eux.
 
Mais bien sûr pas d’angélisme : le mal est là aussi. L’égoïsme, l’indifférence, le « chacun pour soi » existent aussi.
Notre responsabilité est de fait. Nous devrions marcher vers une foi adulte qui nous permette de dire un mot de la foi à la hauteur des circonstances actuelles. « Soyez toujours prêts à donner raison de votre espérance à tous ceux qui vous le demandent, mais faites-le avec humilité et respect » (1P3,15). Découvrons « Dieu en pandémie », pratiquons la miséricorde, pour soulager notre douleur qui est la sienne.
Croyons en Dieu Amour qui nous aide à franchir les étapes de la vie en nous tenant la main. Car la vie est plus forte que la mort, la vie a triomphé de la mort. 

Aurore Oliveira

13 juin 2020

LE SAINT-SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST

Dimanche 14 juin 2020



"Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement"


Quel est le sens de la fête du saint Sacrement ?

L’origine de la fête du Saint-Sacrement remonte au XIIIe siècle, suite à une vision qu’a eue vers 1210 une religieuse, sainte Julienne de Cornillon, du diocèse de Liège. C’est le pape Urbain IV qui, en 1264, rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle. En 1318, le pape Jean XXII ordonna de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. 

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête-Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». Elle commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie et appelle à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Le sens de cette fête est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ. 

FICHES DOMINICALES Revue pour les équipes liturgiques


Lectures du jour
(liens : Prions en Eglise)
  • 1ère lecture ➤ Livre du Deutéronome 8, 2-3. 14b-16a " Dieu t’a donné cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue ".
  • Psaume ➤ Psaume 147  Refrain : Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
  • 2ème lecture ➤ 1 Cor 10, 16-17 " Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps"
  • Alléluia : "Alléluia, Alléluia. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel, dit le Seigneur; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Alléluia !"
  • Évangile ➤ Jean 6, 51-58 "Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson"

Méditation :


Qu'on sente, qu'on voie,
qu'on découvre 
que l'Eucharistie 
nous amène à vivre 
la justice et l'amour, 
comme les seules voies 
d'une paix véritable.


Dom Helder Camara (1909 - 1999)

08 juin 2020

NOTRE DÉMARCHE « ÉGLISE VERTE » PREND FORME



Le 18 février, pendant la messe du 1er dimanche de carême, nous avons pris le temps de réfléchir ensemble  aux actions individuelles et collectives que nous pourrions mettre en œuvre pour protéger la terre parce que la vie sur terre est une bénédiction et montre l’amour de Dieu, et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice. 


Nous avons partagé des idées et des conseils pour améliorer nos actions individuelles sur le tri, le recyclage, la lutte contre le gaspillage alimentaire, le choix des circuits courts, l’achat de légumes ou fruits de saison, la réduction de nos consommations d’eau ou de viande, la diminution de nos dépenses énergétiques et aussi pour mieux gérer nos mails, l’utilisation des transports en commun et du covoiturage, la réduction des emballages et des plastiques. 



Le 11 mars, pendant la soirée « Pain / Pommes », après avoir regardé une vidéo expliquant la démarche « Église Verte »  « CHRÉTIENS CHLOROPHYLLES. GARDER LE JARDIN », nous avons cherché des actions collectives à mener ensemble.  
  • La première idée a été de participer, avec les enfants de la catéchèse, aux opérations « nettoyage de la nature » par nos municipalités. 
  • L’autre idée a été de faire un jardin potager au presbytère. Ce jardin est dans la dynamique des « Incroyables comestibles nourriture à partager » déjà en œuvre sur la commune de Bouffémont où existent  plusieurs mini-potagers. 




En images les débuts du potager dans le jardin du presbytère :


06 juin 2020

LA SAINTE TRINITE

Dimanche 7 juin 2020


La Trinité de Roublev
L a Trinité de Roublev

"Dieu a envoyé son fils dans le monde" Jean 3,17


Qu’est ce que la Trinité ?




Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c’est la Trinité.
L’homme n’est pas capable d’imaginer un Dieu unique qui existe en trois personnes. C’est Dieu qui nous a révélé ce mystère de son amour par l’envoi de son Fils et du Saint-Esprit. Jésus nous a révélé que Dieu est « Père », en nous montrant d’une façon unique et originale, que Lui-même n’existe que par son Père. Jésus est un seul Dieu avec le Père. Jésus a promis à ses apôtres – les douze hommes qu’Il a choisis et envoyés – le don de l’Esprit Saint. Il sera avec eux et en eux pour les instruire et les conduire « vers la vérité tout entière » (Jean 16, 13). Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre personne divine.
La Trinité est Une : nous ne croyons pas en trois dieux, mais en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite relation d’amour. Ainsi toute l’œuvre de Dieu est l’œuvre commune des trois personnes et toute notre vie de chrétiens est une communion avec chacune des trois personnes.

Source : Petit guide de la foi, Mgr Vingt-Trois, éd. le Sénevé.


Lectures du jour :
(liens : Prions en Eglise)
  • 1ère lecture ➤ Livre de l'Exode 34, 4b-6. 8-9 "Le Seigneur, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux".
  • Psaume ➤ Cantique de Daniel Refrain : A toi, louange et gloire éternellement
  • 2ème lecture ➤ 2 Cor 13, 11-136 "La grâce de Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit"
  • Alléluia : "Alléluia, Alléluia. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit : au Dieu qui est, qui était et qui vient! Alléluia !"
  • Evangile ➤ Jean 3, 16-18 "Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé"

Prière :

Toi, Père, ton nom est amour.
Tu crées sans cesse, gratuitement.
M’habiller de toi, me signer le front,
C’est me vêtir d’amour.
Toi, Jésus Christ, ton nom est Fils.
Tout sur cette terre fut pour toi occasion de dire l’amour de ton Père.
Tes paroles et tes gestes, ta mort et ta résurrection
Ont affirmé à tous le don et le salut, hier et aujourd’hui.
M’habiller de toi, t’inscrire en mon cœur,
C’est me vêtir d’amour.
Toi, Esprit Saint, ton nom est multiple :
Souffle, vent, feu, lumière.
Tu envahis les hommes qui se veulent disponibles.
M’habiller de toi, me couvrir les épaules,
C’est me vêtir d’amour.
Me vêtir de vous, Père, Fils et Esprit, c’est me couvrir de Dieu.

Louis-Michel Renier
Je demande le baptême – CRER page 18