17 juin 2020

PARTAGE 180 - DIEU DANS LA PANDÉMIE

« Dieu en pandémie »


Notre foi en Dieu est éclairée par la vie du Christ. Or le Christ est mort sur la croix. 
Comme nous pouvons le retrouver dans la réflexion de Michaël P. Moore, (La Croix n°41703) alors que l’on subit une pandémie, le regard de notre cœur a pu se tourner vers le ciel en demandant pourquoi Dieu ne faisait pas quelque chose. Il nous vient alors bien des questions par rapport à notre foi en Dieu. Ce qui est en jeu dans la crise actuelle n’est — ni plus ni moins — que notre image de Dieu : qui est le Dieu sur lequel se fonde ma foi ?

Face au COVID 19, nous sommes nombreux à appeler une intervention divine pour arrêter ce fléau qui menace notre plus beau cadeau qu’est la vie.
Dieu n’est pas responsable du Covid19 qui n’est pas non plus le produit du mal, mais un virus, une marque du monde en évolution. À l’homme de rechercher le vaccin pour le combattre. L’homme, bien souvent, demande à Dieu d’intervenir quand ça l’arrange, l’ignore quand tout va bien. 
Alors qu’il se comporte tel notre père, notre mère et donc ne souhaite que notre bien, mais savons-nous l’écouter ? Dieu ne nous oublie pas, ne nous abandonne pas. Il est présent pour nous soutenir, il est présent dans et avec ceux qui souffrent. 

Toutefois, Dieu n’est pas un magicien, n’est pas une célébrité, n’est pas toute puissance. À chaque fois qu’il parle, il nous laisse libre de choix, libre de le suivre dans l’amour, dans la charité, dans la bienveillance. Il nous guide, nous indique le chemin pour participer au bien être de notre prochain.
Aujourd’hui, l’homme est appelé à aider par tous les moyens possibles. Nous avons pu le voir, au travers de la solidarité des soignants, et d’autres salariés « en première ligne ». Ce qu’ils ont fait au risque de leur vie nous renvoie au livre de la Genèse : Dieu nous a créés semblables à lui. En tout homme ou toute femme Dieu est présent dans son cœur. Dieu qui agit à travers eux.
 
Mais bien sûr pas d’angélisme : le mal est là aussi. L’égoïsme, l’indifférence, le « chacun pour soi » existent aussi.
Notre responsabilité est de fait. Nous devrions marcher vers une foi adulte qui nous permette de dire un mot de la foi à la hauteur des circonstances actuelles. « Soyez toujours prêts à donner raison de votre espérance à tous ceux qui vous le demandent, mais faites-le avec humilité et respect » (1P3,15). Découvrons « Dieu en pandémie », pratiquons la miséricorde, pour soulager notre douleur qui est la sienne.
Croyons en Dieu Amour qui nous aide à franchir les étapes de la vie en nous tenant la main. Car la vie est plus forte que la mort, la vie a triomphé de la mort. 

Aurore Oliveira

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