Migrant ou réfugié ?
Faut-il les différencier ? Faut-il en avoir peur ?
Pour son premier voyage après
son élection, le Pape François s’est rendu sur l’île italienne de Lampedusa, au
large de la Sicile, porte d’entrée en Europe de migrants africains. Il a
souhaité rencontrer des migrants, prier pour ceux morts en mer mais aussi «
réveiller les consciences ».
Un
migrant est une personne qui quitte son pays pour des raisons économiques Il
pense améliorer ses conditions de vie et celles de sa famille.
Un
réfugié, lui, quitte son pays parce qu'il fuit la faim, la guerre civile ou
encore qu'il craint avec raison d'être persécuté du fait de sa race, de sa
religion ou de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social
ou de ses opinions politiques.
Pour
ces derniers, la convention de
1951 les protège et leur permet de demander l'asile politique.
Dans
son message du 19 janvier 2014 et repris le 18 janvier 2015, le Pape François
nous invite à voir dans le migrant et le réfugié pas seulement un problème à
affronter mais un frère ou une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une
occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d'une
société plus juste, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus
ouverte.
Relisons
la brochure " A la rencontre du frère venu d'ailleurs" brochure
écrite en 2012, consacrée à une réflexion chrétienne sur l'accueil du migrant,
publié par 18 organisations chrétiennes catholiques et protestantes.
Lors
de la publication de cette brochure, François Soulage (ancien président du
Secours Catholique) disait:" Il ne suffit pas de célébrer. Nos communautés
chrétiennes ont le devoir impératif d'être accueillantes à ces personnes issues
de l'immigration. Est-on capable de les intégrer et d'être un exemple pour la
société française ? Est-on capable de dialoguer avec les autres religions ?
Est-on capable de nous ouvrir à d'autres cultures et à d'autres formes de
pratiques religieuses ? Nos communautés devraient être à la pointe du dialogue
et de la diversité....."
Comme
François Soulage, Catherine Witlhol de Wenden, politologue,
sociologue française militante du droit à l'immigration , encourage nos pays à
rouvrir leurs frontières pour éviter les trafics humains et à voir dans
l'immigration des retombées économiques positives aussi bien pour le pays
d'accueil que pour le pays d'origine .
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