L’amour du prochain
passe par le respect de la
création
Le Carême, temps de jeûne, de prière et de partage, temps de purification
et de conversion est propice à une réflexion sur les enjeux écologiques.
En quoi ces enjeux résonnent-ils avec le cheminement personnel et collectif
que chacun est amené à faire pendant ces 40 jours ?
Pour sept milliards d’habitants, 900 millions de personnes
souffrent de malnutrition, un milliard vit dans la misère (selon la Banque
mondiale) : les trois-quarts d’entre eux se trouvent en zone rurale. Ces
populations rurales dépendent étroitement des services rendus par les
écosystèmes pour survivre. Ce sont ces écosystèmes qui se dégradent
aujourd’hui, non pas à cause des populations démunies qui en dépendent, mais
bien plutôt à cause des populations riches qui dégradent notre planète :
émissions de gaz à effet de serre, épuisement des ressources en poissons à
cause de la surpêche, dégradation de la qualité de l’eau disponible,
raréfaction des terres cultivables utilisées pour d’autres usages
(biocarburants, extractions minières), exploitation abusive des forêts…
Tous solidaires… pour le meilleur et pour le pire !
Nous vivons une solidarité à l’échelle planétaire : les
épidémies, les cyclones et les crises boursières qui se moquent des frontières
nationales, nous le rappellent régulièrement. Les habitants des zones
intertropicales ont à faire face à la multiplicité et à l’intensification des
phénomènes climatiques extrêmes (tornades, inondations…), dont les spécialistes
disent qu’ils sont très liés au réchauffement climatique. À nouveau, les
spécialistes disent que la plus grande part de ce réchauffement est à rapporter
aux activités humaines, surtout la consommation d’énergie carbonée qui est le
fait des pays industriels, donc ailleurs que dans les zones tropicales.
L’Afrique est responsable de moins de 4 % des émissions de gaz à effet de serre
dans le monde. Le continent pourrait compter dans les dix ans à venir, quelques
dizaines de millions de personnes exposées à des pénuries d’eau causées par le
changement climatique. Les plus pauvres paient les conséquences des péchés des
plus riches !
L’amour du prochain… Qu’on ne voit pas… Qui n’est pas
encore né !
En ces temps de carême consacrés à la solidarité
internationale, faut-il dire désormais : aime la nature comme on disait jadis :
aime ton prochain ! Non. Il faut aimer, protéger et respecter la nature, car
cette nature permet aux plus pauvres de nos contemporains de survivre. Ceux-ci
vivent de la nature qui leur fournit des services non marchands qu’ils ne
pourraient de toute façon pas payer, car c’est l’argent qui leur manque.
L’amour du prochain passe par le développement de tout homme et de tous les hommes.
Cet amour passe désormais par la protection d’une nature qui permet aux plus
pauvres de se développer, ou au moins de ne pas mourir de faim ni de souffrir
de déficit aigu en eau ! Cet amour du prochain, en particulier du prochain pas
encore né, passe par le respect et le soin de notre planète, de telle manière
que les générations futures puissent y vivre
La solidarité internationale en ce temps de carême reste
plus que jamais d’actualité. Cette solidarité doit affronter les défis
d’aujourd’hui. Parmi ceux-ci, l’un des plus urgents et des plus lourds de
conséquence pour notre mode de production et de vie, a pour nom : le
développement durable. Le mot, trop utilisé, est usé. Mais il signifie :
changer notre modèle de production, de consommation et notre style de vie.
Changer les politiques publiques. Et changer notre manière de regarder le monde
et notre manière d’y vivre.
Accueil des partenaires du CCFD
dans le
Val d’Oise
MEXIQUE : CAM
Centre Antonio Montesimos
Association civile mexicaine travaillant à la fois comme centre de
réflexion théologique et ONG d’appui à
des processus de développement intégral et de plaidoyer et espace de
participation citoyenne. Elle travaille
dans les zones rurales des Etats d’Oxaca et de Veracruz auprès des paysans et
des femmes.
Domaines d’intervention : agriculture biologique, santé communautaire et
préventive, lutte contre la traite des femmes, conflits autour de l’eau.
Partenaire accueilli : Miguel ORTEGA sociologue et directeur du CAM. C’est un spécialiste de la défense des
droits et spécialement de la traite des
femmes au sens d’esclavage moderne.
Vous pourrez rencontrer Miguel
Ortega
- Samedi 14 mars à 18h à Garges-les-Gonesse, église Ste Geneviève 22 rue du Colonel Fabien (il rencontrera les jeunes à partir de 14h 30)
- Lundi 16 mars à 20h30 à Vauréal église Ste Claire , 2 avenue de l’Abbé Pierre.
PEROU : CEAS
Commission Episcopale d’Action
Sociale
Chargée de coordonner la Pastorale Sociale qui a pour mission de renforcer
la justice, la démocratie et la paix au Perou et de conseiller la Conférence
Episcopale pour les questions sociales. CEAS s’inscrit dans la réflexion sur la
Doctrine sociale de l’Eglise qu’elle promeut via la formation d’agents pastoraux.
Programmes d’actions : protection de la création , vérité et réconciliation, justice et droits humains, démocratie
participative, économie solidaire, doctrine sociale de l’Eglise et santé.
A la récente COP20 (convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques), le rôle de CEAS était d’apporter une parole d’Eglise sur les racine
éthiques de l’engagement des chrétiens contre le changement climatique et
dans l’option préférentielle pour les
pauvres.
Partenaire accueillie : Jessy ROMERO Accompagne le conflit autour des ressources naturelles et soutient
une communauté dans un conflit social avec une multinationale du secteur de l’énergie sur l’utilisation des
eaux d’un lac en zone andine.
Vous pourrez rencontrer Jessy ROMERO
- Vendredi 20 mars à 20h30 à Ermont au Temple de l’église protestante unie de France “Cap Espérance” 89 bis Chaussée Jules César.
Démarche Carême du CCFD-Terre Solidaire
Catholiques ou non, vous pouvez envoyer vos dons
au :
CCFD-Terre Solidaire, 4 rue Jean Lantier, 75001 Paris.
Pour plus d’informations http://ccfd-terresolidaire.org
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