19 décembre 2014

SOLIDARITÉ FRATERNITÉ

La solidarité est une manière
de faire l’histoire…

La solidarité est un mot qui ne plaît pas toujours ; je dirais que quelquefois nous l’avons transformée en un mauvais mot, si l’on peut dire ; mais un mot est beaucoup plus que quelques actes sporadiques de générosité. C’est penser et agir en termes de communauté, de priorité de la vie de tous sur l’appropriation de biens par chacun. C’est aussi lutter contre les causes structurelles de la pauvreté, l’inégalité, le manque de travail, la terre et la maison, la négation de droits sociaux et de droits du travail. C’est faire front aux effets destructeurs de l’impérialisme de l’argent : les déplacements forcés, les migrations douloureuses, la traite des personnes, la drogue, la guerre, la violence et toutes ces réalités que … nous sommes tous appelés à transformer. La solidarité, entendue dans son sens plus profond, est une manière de faire l’histoire….
                                                                                     Pape François

Extrait  du discours du Pape François aux participants de la rencontre mondiale des Mouvements Populaires  le 28 octobre 2014

Pour La fraternité : retroussons nos manches !

«  Un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s'approcha et pansa ses blessures en y versant de l'huile et du vin... « Saint Luc 10, 33-34

Notre société, diverse et plurielle, doit évoluer en prenant en compte toutes ses composantes humaines. Quelles que soient les origines, la culture ou la religion de toute personne, sa présence dans notre pays lui donne droit à être traitée avec respect, justice et dignité. Toute personne laissée sur le bord du chemin doit nous rappeler la parabole du bon Samaritain de l'Évangile.
Traditionnellement, la France est un pays égalitaire où le système des transferts publics et sociaux contribue à réduire les inégalités entre les personnes et les territoires. Sauf que la crise des finances publiques, depuis une dizaine d'années, remet en cause ces mécanismes distributifs, faisant exploser les disparités dans notre pays. La diminution des dépenses publiques touche en premier les plus faibles entraînant la baisse de leurs revenus. Rien ne sert de se lamenter de cette situation en espérant des jours meilleurs sans contribuer à son amélioration. Non ! L'important est de nous "retrousser les manches", tous autant que nous sommes, pour que vive, encore et toujours, ce système social de solidarité. L'investissement de chacune et de chacun d'entre nous est essentiel et possible au sein du réseau associatif riche dans notre pays. Le Secours Catholique y tient une place toute particulière comme service d'Église. Pour la fraternité.
Notre département n'est pas épargné. Les inégalités sociales impactent les familles sans logement errant dans les rues, celles qui sont hébergées dans des hôtels. Elles touchent les Roms, frappés d'ostracisme ; ceux qui vivent isolés dans la zone rurale du Vexin. Ces disparités s'accentuent dans notre département, dans ce territoire polymorphe, très urbanisé dans sa partie est et sud avec des villes emblématiques comme Sarcelles et Argenteuil, et rural, au nord et à l'ouest. Bien belle campagne pour les randonnées, pour les résidences secondaires des Parisiens, mais aussi lieu d'isolement et de pauvreté. Seules deux équipes locales assurent dans cette zone géographiquement la plus étendue leur soutien auprès des plus exclus. Il est un défi pour le Secours Catholique du Val-d'Oise d'y être plus présent. Alors pourquoi pas concevoir une équipe mobile ? C'étaient les commerces autrefois, ce peut être la solidarité aujourd'hui.

Jean-Luc Mouly,
Président de la délégation du Val d’Oise


PROJET

Une équipe mobile

La délégation souhaite mettre en place dans le Vexin une équipe mobile pour aller à la rencontre des plus exclus et tisser avec eux des liens. Pousser la porte d'une permanence du Secours Catholique n'est pas chose aisée, on n'ose pas toujours, on peut avoir honte. Mais que dire de ceux qui ne peuvent pas venir jusqu'à nous et qui s'enferment dans l'isolement. C'est donc à nous d'aller vers ceux que les épreuves ont laissé sur le côté, sur leur lieu de vie.

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