03 mars 2012

Partage n°147

Bientôt dans votre boîte aux lettres...

C’est le printemps de Dieu
Une vieille légende explique ce qui se déroule à la porte du ciel après la fin du monde. Le dernier groupe de saints et les pécheurs repentis viennent de monter par l’escalier d’or qui relie la terre au ciel. En chantant et dansant,  tout le monde sauf Jésus est dans une ambiance festive. De l’escalier en haut Jésus regarde vers le bas, vers la terre en entendant quelqu’un. Quand un saint lui demande qui est cet homme ! Jésus lui répond, « Je suis à la recherche de Judas, en espérant qu’il a pu avoir un changement de cœur avant sa mort et peut encore se joindre à nous. Alors, Il n'y a aucune situation désespérée; il y a seulement ceux qui sont devenus désespérés.
Le carême est pour chacun et chacune d’entre nous l’occasion de renouveler notre engagement  chrétien en alimentant notre foi à la parole de Dieu et en nous rappelant que «nous ne vivons pas  seulement de pain».  Pendant ces quarante jours, le Christ nous invite à nous joindre à sa «révolution», une révolution intérieure qui commence d’abord en chacun et chacune de nous.
L’essentiel de ce processus de conversion est de nous attacher à la personne du Christ. Une fois ce lien  établi, nous pouvons plus facilement lutter contre le mal. Pendant ce temps de préparation à la fête de Pâques, l’Église nous propose trois moyens pour raviver la flamme de notre engagement chrétien : le jeûne, la prière et le partage.
Au tout début du carême, en recevant les cendres, les chrétiens se reconnaissaient pécheurs et «ils étaient symboliquement expulsés de l’église». Ce geste reprenait, dans un certain sens, celui de Dieu qui chassait Adam et Ève du paradis, après leur refus d’une alliance avec lui. Ces mêmes chrétiens seront «réintégrés à la communauté chrétienne» après une période de prière, de jeûne, de partage et de conversion.
«L’homme et la femme poussière» sont l’image de l’être humain qui s’éloigne de Dieu, qui refuse le dialogue et qui marche sur la route de la mort. L’être humain s’oppose à Dieu et lui tourne le dos, comme Adam et Ève, comme l’enfant prodigue. Cependant, dans ce parcours d’éloignement, il existe toujours la possibilité du retour à nos origines.
Nous sommes donc invités à renouveler notre engagement chrétien grâce aux trois piliers de la spiritualité juive : la prière, le jeûne et l’aumône.
La prière. Les Juifs du temps de Jésus priaient trois fois par jour. La prière faisait partie de l’activité quotidienne. Elle permettait d’être en contact régulier avec Dieu. Le carême nous invite à redécouvrir cette habitude de prière plusieurs fois par jour : le matin, le soir, avant les repas, à l’angélus, au chapelet en famille...
Le jeûne. Comme la prière, le jeûne tient une place de choix dans toute spiritualité, non pas pour nous faire perdre quelques kilos, mais pour nous libérer de l’instinct de posséder et d’accumuler inutilement, pour nous rappeler que nus nous sommes venus au monde et nus nous le quitterons. Nous ne pourrons prendre avec nous dans la tombe aucune de nos richesses accumulées avec tant d’effort. Le jeûne est un moyen efficace pour nous aider à trouver une alternative aux valeurs de notre monde de consommation et de cupidité
L'aumône ou le partage. Troisième pilier de la spiritualité, l’aumône est une façon d’imiter la générosité de Dieu, particulièrement envers les plus démunis. Nous serons jugés sur le partage de nos biens, de notre temps, de nos talents : «J’avais faim, vous m’avez donné à manger..., j’étais nu, vous m’avez vêtu…, j’étais malade et en prison, vous êtes venus me visiter…» Nous sommes invités à partager non seulement notre argent mais aussi ce que nous avons de plus précieux : l’amour, la compassion, la compréhension et le pardon.  «le jeûne que le Seigneur préfère, c’est partager son pain avec l’affamé, aider ceux qui sont dans la misère, vêtir ceux qui n’ont pas de vêtements.» (Isaïe 58, 7)
La période du carême est un temps idéal pour nourrir notre foi à la source de ces trois piliers de la spiritualité : la prière, le jeûne et l’aumône. Dans l’histoire de l’Église, le carême a toujours été présenté comme un nouveau printemps, comme un temps de renouvellement. Ce n’est pas une période de tristesse mais de joie profonde de nous savoir accueilli, pardonné et aimé de Dieu. Le carême nous redonne l’espérance. Nous sommes invités à redécouvrir Dieu dans nos vies. Le carême, c’est le printemps de Dieu.

Britto

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