16 juin 2017

PARTAGE N168

Et maintenant ?

Nouveau président, nouveaux ministres, nouveaux députés. Les Français viennent de manifester leur volonté de changement en renouvelant considérablement le paysage politique et pourtant tout reste à faire. Le 1er tour des élections présidentielles a révélé nos profondes divisions quant aux diagnostics de nos difficultés et aux  moyens à mettre en oeuvre pour les résoudre.
Comment combler les fossés, créer des passerelles, apaiser les tensions, nouer des dialogues ? Comment mettre en commun nos accords et nos désaccords afin de construire une société capable d’assumer sa diversité? Les regards, bien sûr, se tournent aujourd’hui d’abord vers Emmanuel Macron, celui auquel les Français viennent de confier les plus hautes responsabilités. Le président de la République est, en dernier ressort, le garant de la vie commune. Il peut, il doit susciter et encourager des projets au service de la cohésion sociale. Mais rien ne sera possible si la mobilisation ne se diffuse pas à tous les échelons de responsabilité, y compris celui des simples citoyens. Chaque individu est dépositaire d’une fraction de l’intérêt général. Et cela commence par de petites choses. Par exemple, se parler avec respect.
Les Français sont individuellement optimistes mais collectivement pessimistes. L’une des raisons pour lesquelles notre pays a des difficultés à surmonter la crise serait cette incapacité à créer du lien, à chercher le bien commun, à se respecter. Pourtant, sur le terrain, la mobilisation existe déjà et depuis longtemps. Sans les solidarités familiales et amicales, sans le dévouement des élus locaux, sans les réseaux associatifs, sans l’étonnante créativité de nombreux acteurs sociaux, sans la conscience professionnelle qui est à l’oeuvre dans les entreprises et les administrations, la société française se serait effondrée depuis longtemps. On peut même avec confiance affirmer ceci: il n’y a pas de problème national apparemment insoluble qui n’ait déjà trouvé de solution à l’échelle locale.
Notre communauté paroissiale si diverse, par ses membres de toutes origines sociales et géographiques, mais unie par une même espérance, doit prendre toute sa place dans la construction de cette société réconciliée, vitale pour  le bien-être de tous  les Français.

Edito tiré du Journal La Croix du 12 mai 2017

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