Noël, une formidable espérance
Si nous étions tentés d’oublier la fête de Noël, la publicité qui déferle dans nos rues, dans nos journaux, sur nos radios ou écrans de télévision, serait là pour nous la rappeler !
Derrière la hâte fébrile des préparatifs, je lis une volonté de sauver un certain goût de Noël qui est fait d’enfance retrouvée, de trêve familiale, de cadeaux messagers d’un amour qui n’ose plus dire son nom.
Mais Noël, c’est d’abord la fête par excellence des chrétiens. La naissance de Jésus à Bethléem est un événement insignifiant au jugement de l’histoire qu’écrivent les hommes. Et pourtant, c’est un événement fantastique qui coupe l’histoire en deux, qui met fin au monde ancien et fait surgir un monde nouveau.
Un événement qui est une Bonne Nouvelle : le Dieu lointain que les hommes cherchaient à tâtons depuis la nuit des temps, le Dieu inconnu que beaucoup d’hommes attendent encore obscurément aujourd’hui, est devenu tout proche en ce nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. Son nom est Jésus, c’est-à-dire « Dieu sauve », source de toute espérance.
Un nouveau-né comme sauveur du monde ! Ce qu’il y a de plus petit parmi nous, voilà le visage de Dieu manifesté à Noël. La toute-puissance de Dieu n’est pas celle d’un potentat, mais celle d’un enfant fragile et vulnérable, celle de l’amour qui se bat les mains nues, opposant la non-violence à la violence, le pardon à l’injure, l’amour des ennemis à la haine.
Dieu est entré dans notre histoire et, depuis Noël, il est le compagnon quotidien de notre actua- lité, porteur d’une formidable espérance. Et cette naissance est offerte à tous, à chacun et chacune, quelle que soit son histoire, ses blessures ou ses failles.
Chers amis, c’est notre propre naissance qui nous est signifiée dans cette nuit de Noël. Jeunes ou vieux, il nous faudrait savoir attendre Noël comme des enfants. Oui, la grâce de Noël, c’est le don inouï d’une nouvelle naissance. En effet, dans le moment même où nous attendons la naissance de Dieu avec l’homme, nous fêtons aussi la naissance de l’homme avec Dieu.
Je vous souhaite une belle fête de Noël. Que la paix de Noël vous envahisse et que, par vous, elle envahisse le monde qui en a tant besoin.
+ Stanislas LALANNE Evêque de Pontoise
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